Objectif

Creation d'une FAQ sur les LL

Proposition

Questions Fréquemment Posées

Qu'est-ce que le logiciel libre ? En quoi est-ce différent des logiciels propriétaires ?

Quels genres de logiciels rencontre-t-on ?

Il existe sous le terme de logiciel une grande variété de produits aux conditions d'utilisations différentes.
En règle générale on achète une boîte, cette boite contient une licence qui donne droit à une utilisation sur un ordinateur à la fois. Des administrations ou des sociétés peuvent toutefois acheter des licences multiples. Si on veut mettre un produit comme MS Word sur ses deux ordinateurs personnels, il faut acheter deux boîtes. Ce genre de logiciel sera désigné sous le vocable de Logiciel propriétaire. La violation de cette licence s'appelle la contrefaçon, et installer sur plus d'ordinateurs qu'on a de licence s'appelle de la contrefaçon.(1)


Un autre genre est le partagiciel (« shareware »), ou logiciel en essai libre, comme Winzip. Ce sont des logiciels dont on s'engage à payer la licence dès lors qu'on s'en sert. On a juste le droit de les essayer. Ne pas respecter cet engagement constitue aussi de la contrefaçon.

Le genre de logiciel suivant est le graticiel (« freeware »). Ce sont des logiciels gratuits, mais pas forcement redistribuables car il faut aussi respecter la licence. C'est le cas du JDK de Sun par exemple, qui interdit la redistribution. Un autre exemple connu est Acrobat Reader. D'autres sont RealPlayer?, BuddyPhone?....

Dans cette dernière catégorie certains logiciels sont « normaux » (2), comme Acrobat Reader qui est fournit par Adobe pour que tout un chacun puisse lire les fichiers faits dans son format (le PDF). Un exemple contraire est MS qui prétend donc que pour lire un fichier DOC il faut acheter MS Word.
Envoyer un document MS Word à quelqu'un, archiver des documents MS Word, c'est (s')obliger à acheter une licence MS Word, c'est être dépendant d'un éditeur. C'est perdre l'interopérabilité, pourtant essentielle dans une entreprise ou entre particuliers.

On trouve aussi parmi les graticiels un certain nombre d'espiogiciels (« "spyware" ») ou logiciels espions (3). Il y a aussi de tels gadgets dans certaines versions de MS Windows, en particuliers XP (4). Dans ce cas ce sont les données internes (usage, documents) qui sont espionnées.

Les Logiciels Libres sont des types de logiciels qui évitent les inconvénients des catégories précédentes. Vous pouvez les installer partout, les redistribuer librement, les formats utilisés garantissent l'interopérabilité et vous pouvez, si vous en avez les capacités techniques, vérifier la façon dont ils sont fait : il n'y aura alors pas d'espions dedans.

Un logiciel libre est un logiciel que vous pouvez utiliser à votre guise et dont vous avez accès au code source (la base ou "recette" du logiciel), afin de le modifier selon votre convenance. Vous êtes aussi libre de distribuer ce logiciel. Par opposition, les logiciels propriétaires ne permettent pas d'être modifiés ni d'être redistribués (5). Avant d'utiliser un logiciel propriétaire vous êtes tenu d'accepter une licence qui restreint le champ d'application du logiciel.

En quoi le logiciel libre est-il intéressant ?

En utilisant le logiciel libre, vous vous dotez de solutions efficaces et facilement adaptables à vos besoins. Si un programme existant ne convient pas parfaitement, il est aisé d'y introduire des modifications afin de le rendre conforme à vos désirs. Nul besoin de réinventer la roue à chaque évolution ou de devoir vous satisfaire des solutions pas toujours satisfaisantes des grands éditeurs de logiciels.

Qui développe les logiciels libres ?

Certaines grandes sociétes ont décidé, avec succès, de développer des programmes libres. Parmi les grands contributeurs au monde du libre international, on peut citer AOL, Red Hat, Apple, MandrakeSoft? et surtout IBM.
Cependant beaucoup de programmes sont aussi développés par des passionnés bénévoles. Ces milliers de bénévoles communiquent via Internet et conçoivent des programmes de grande qualité qui sont sans cesse améliorés.

Quel est le prix des logiciels libres ? N'est-ce pas anti-commercial ?

Contrairement aux idées reçues, le logiciel libre peut parfois être payant et est même bien plus commercial (6) que le logiciel propriétaire. En effet, là où le logiciel propriétaire vous vend, à des prix parfois abusifs, une licence d'utilisation du logiciel, les éditeurs de logiciels libres vous vendent un logiciel complet dont vous êtes libres de disposer ensuite.
On peut faire une analogie en disant que les logiciels propriétaires sont des voitures de location, que vous ne pouvez utiliser que selon certaines règles strictes et dont vous devez renouveler la location. Les logiciels libres sont eux une voiture complète dont on vous donne les clés ainsi qu'une description complète du moteur. Libre à vous d'en faire l'usage que vous souhaitez. Avec cette particularité que la location de la voiture coûte dix fois le prix d'achat de cette voiture !
Il faut aussi remarquer qu'une très grande majorité des logiciels libres est disponible gratuitement.

Gratuit et développé par des bénévoles(8) ? Est-ce un gage de qualité ?

De nouveau, les idées reçues sont ici tenaces. On a en effet trop souvent tendance à assimiler le logiciel libre aux graticiels, ces petits logiciels disponibles gratuitement mais dont le copyright empêche toute modification. Le code source étant d'ailleurs souvent inaccessible à l'utilisateur qui ne peut pratiquement pas faire évoluer le logiciel pour l'adapter à ses besoins pour, par exemple, le déployer en entreprise. Le développement et l'amélioration d'un gratuitciel est donc entièrement dans les mains de leurs auteurs initiaux. Au contraire, un logiciel libre donne ses sources et tout utilisateur peut l'améliorer ou le modifier, ajouter des fonctionnalités, etc.

D'autre part, une réflexion logique démontre que gratuité est plus synonyme de qualité que le contraire. En effet, lors de la mise sur le marché d'un logiciel propriétaire, seuls les testeurs de l'entreprise éditrice ont pu essayer le logiciel. Il faut donc parfois s'attendre à des problèmes ou des défauts de fonctionnement dans certains cas particuliers non testés. Si vous avez le malheur de faire partie d'un de ces cas, vous devez prendre votre mal en patience et attendre que la société éditrice fournisse peut-être un correctif (souvent payant). Quel société peut se payer un service qualité de 10 000 employés que représentent les personnes qui utilisent les versions beta des logiciels ?

Le mode de création de logiciels est très important. Un programmeur aussi bon soit-il, rendra un travail baclé s'il manque de temps. Un logiciel libre n'a pas de ligne de temps à respecter. De plus, un écrivain de code libre sait parfaitement que la qualité de son code sera jugé par ses pairs. Il prend donc un soin particulier à la propreté de celui-ci. Cela n'est pas si évident en entreprise dont le code est très peu relu par manque de temps ou par cloisonnement des informations pour cause de confidentialite...

Le développement d'un logiciel libre est public et ouvert à tous. Cela signifie qu'un logiciel libre considéré comme stable aura été testé par des milliers de personnes avant vous, une majorité de ces personnes signalant toutes les erreurs rencontrées, suggérant des améliorations voire participant activement au développement. Un phénomène de sélection naturelle se produit alors qui a pour conséquence que c'est la meilleure des versions qui est majoritairement redistribuée. C'est pourquoi les logiciels libres sont bien souvent de meilleure qualité que les logiciels propriétaires qui n'ont pas pour objectif principal la satisfaction de l'utilisateur.

Le contrôle d'un logiciel libre est donc majoritairement donné aux utilisateurs. Ainsi, un logiciel libre tachera de coller au maximum aux standards et n'a aucun intérêt à enfermer l'utilisateur dans une solution particulière pour le garder captif. Rendre toute migration coûteuse est souvent un but recherché par les logiciels propriétaires, au mépris du client.

Si d'aventure vous deviez rencontrer un problème, il suffit souvent de signaler le problème à l'auteur du programme pour que celui-ci le corrige dans des temps incroyablement courts (généralement quelques jours, mais des problèmes résolus dans l'heure sont monnaie courante dans le monde du logiciel libre). Dans le pire des cas, comme les sources du logiciel sont fournies, il vous suffirait de corriger vous-même ou de faire corriger le programme par une personne compétente.

Comment la gratuité peut-elle être rentable ?

Si les logiciels sont souvent gratuits ou très bon marché, le support et le développement de solutions sur mesure ne l'est pas. Les sociétés telle MandrakeSoft? proposent gratuitement leur système d'exploitation, mais fournissent un support complet moyennant paiement. Pour caricaturer, on peut dire que vous obtenez gratuitement (ou à faible prix) le logiciel mais que vous devez payer si vous désirez rendre le logiciel parfaitement adapté à vos besoins.
Vous êtes bien entendu libre d'utiliser le logiciel sans support et donc de manière totalement gratuite. Il faut remarquer que les éditeurs de logiciels propriétaires fournissent rarement un tel support, se bornant à vous vendre le logiciel en espérant qu'il soit plus ou moins bien adapté à vos besoins.
Il faut aussi noter que lors de l'achat d'un logiciel propriétaire, un grand pourcentage du prix de vente sert à couvrir les frais de publicité et de marketing. C'est un coût important que ne connait pas ou très peu le logiciel libre.

ccomb : Viabilité du modèle économique basé sur les logiciels libres -> http://www.linux-eco.org:8680/kouran/viabilite

Et si le développeur de mon logiciel décide d'arrêter le développement ?

Pour les logiciels libres comme pour les logiciels propriétaires, il se peut que le développement d'un logiciel soit interrompu par son auteur. Dans le cas d'un logiciel propriétaire, cela peut représenter une véritable catastrophe. Dans le cas du logiciel libre, c'est heureusement moins grave.
En effet, les raisons qui poussent à l'abandon d'un logiciel commercial sont purement et simplement son échec commercial, ce qui peut se produire souvent. Les logiciels libres développés par des bénévoles ne sont pas soumis à de telles exigences, l'auteur du logiciel étant souvent passionné par son travail. Si d'aventure il décide d'abandonner le développement, il se trouve toujours quelqu'un pour continuer son travail. Un logiciel libre existe tant qu'il a des utilisateurs, contrairement au logiciel propriétaire qui n'existe que tant qu'il se vend.
Il faut noter que, dans le pire des scénarios, vous disposez toujours de votre logiciel « ad vitam aeternam » avec possibilité de le modifier ou de l'améliorer vous même.

J'utilise tel programme propriétaire. Existe t'il un équivalent libre ?

Il existe bien plus de logiciels libres que l'on ne le croit généralement. Leurs champs d'activités est pratiquement infini, allant des systèmes d'exploitations à la bureautique en passant par l'imagerie de synthèse et la comptabilité.
Pour certains programmes propriétaires, vous trouverez un équivalent libre possédant les mêmes fonctionnalités. Certaines alternatives libres sont parfois déroutantes car proposant autant, sinon plus de fonctionnalités mais avec une interface différente. Il s'agit ici d'une simple habitude d'utilisation. Il faut reconnaître qu'il doit certainement exister des domaines particuliers dans lesquels les logiciels libres ne sont pas encore aussi performants que leurs équivalents propriétaires. Mais cela est vrai dans l'autre sens également.

Si les logiciels libres sont si bien et si économiques, pourquoi n'est-on pas majoritairement entouré de logiciels libres ?

Il faut remarquer que les logiciels libres ne disposent généralement pas de soutien publicitaire et de fonds destinés à de grandes opérations marketing.
Malgré cela, aujourd'hui, la majorité des serveurs sur Internet utilise le logiciel de serveur web "Apache" qui est libre, la majorité des applications scientifiques sont développées pour le système d'exploitation GNU/Linux, qui est libre. Le système d'exploitation GNU/Linux devient d'ailleurs de plus en plus populaire, concurrençant sans la moindre publicité d'autres systèmes pourtant soutenus par des campagnes marketing de plusieurs millions de dollars.

L'usage massif du logiciel libre ne va t'il pas supprimer des emplois ?

Les logiciels propriétaires sont souvent développés à un seul point du globe et ensuite distribués au monde entier, les acteurs locaux intervenant très peu et essentiellement pour le marketing local. Au contraire, le logiciel libre tend à générer de nouveaux emplois au niveau local. En effet, les logiciels libres nécessitent des techniciens locaux afin d'effectuer le support, les adaptations, la gestion des logiciels libres d'une entreprise.
On peut citer l'exemple de certaines régions d'Espagne qui ont décidé de créer une version modifiée de GNU/Linux, afin que ce dernier soit plus adapté à la culture locale. Cette version a ensuite été gratuitement distribuée aux habitants et écoles de la région. En Suisse, lors de la remise des déclarations d'impôts, les autorités ont remis gratuitement à chaque contribuable un CD-rom contenant une suite bureautique libre (OpenOffice?.org) et un navigateur internet libre (Mozilla) afin que chacun puisse remplir électroniquement sa déclaration, même sans disposer d'une coûteuse suite bureautique propriétaire.
Enfin, si vous avez la possibilité de modifier un logiciel libre pour l'adapter à vos besoins, vous n'avez pas toujours les compétences techniques ou le temps pour le faire. Dans ce cas, vous engagerez un informaticien compétent pour réaliser ce travail déterminé, créant de ce fait un emploi qui n'aurait pas pu exister si vous aviez utilisé des logiciels propriétaires.

Pratiquement, comment adopter le logiciel libre ? A quoi cela m'engage t'il ?

Il n'est évidemment pas nécessaire de choisir de manière manichéenne entre le logiciel libre et le logiciel propriétaire. Vous pouvez très bien utiliser des logiciels libres sur un système d'exploitation propriétaire ou vos logiciels propriétaires sur un système d'exploitation libre comme GNU/Linux.
De plus, le logiciel libre ne vous engage à rien. Vous pouvez très bien décider d'essayer un logiciel libre et l'abandonner au bout d'un mois ou un an. Vous trouverez aussi sur ce site une liste de logiciels libres et d'entreprises fournissant un support des logiciels libres. N'hésitez pas à nous contacter si vous avez la moindre question ou le moindre doute.

Je désire essayer les logiciels libres. Que faire ? Ne vais-je pas rencontrer certains problèmes ?

Choisir les logiciels libres, c'est faire un choix stratégique pour votre entreprise. (7)

Remarques

• (1) ?: FIXME: risques légaux individus/société
• (2) ngc891: je ne comprend pas le "normaux"
• (3) ngc891: http://www.secuser.com/dossiers/spywares_generalites.htm , qq1 pour un resume ?
• (4) ?: MS sysadm: détailler
• (5) Oumph: redistribuer, ça dépend pour les graticiels
• (6) ngc891: ca veut dire quoi "plus commercial" ?
• (7) Feth: Autre proposition "Une migration réussie vers les logiciels libres, c'est plus de flexibilité dans les licences et les fonctionnalités, c'est une réduction des coûts de gestion et d'achats." (bof c'est pas trop choc. Plutot dans le corps du texte quand on y réfléchit) >ngc891 ca vaudrait presque un petit paragraphe, disons une conclusion.
• (8) ccomb : une bonne proportion des LL ne sont pas developpés par des benevoles mais par des entreprises (KDE, Blender, Zope, etc.)

-> C'est un argument rassurant pour les entreprises interessées)